• tacheos ταχέως

    Précipitation

    1ère partie

     

     

     

     

    Le texte de Paul suivant a déjà été examiné dans un autre article. Cet examen était très incomplet. Ici, sans prétendre en retirer toute sa profondeur, nous tentons d’approfondir.

     

     

    Le texte:

    « N’impose les mains à personne avec précipitation, et ne participe pas aux péchés d’autrui ; toi-même, conserve-toi pur. » 1 Timothée 5.22

    Ce verset est très bien traduit.

    On trouve des variantes de traduction comme: « à la hâte » ou « légèrement » au lieu de « avec précipitation »
    Chouraqui traduit « fautes » à la place de « péchés ».

    Aucune de ces variantes n’altère le sens premier du texte. Aussi nous pouvons le prendre « au pied de la lettre ».

     



    1-
    « N’impose les mains à personne avec précipitation, … »

     

    L’imposition des mains était pratiquée par:

    L’Adon Yéshoua:

    1. imposait les mains en vue de la guérison (ex Mc. 6.5)
    2. ou comme accompagnant une prière, comme pour les petits enfants (Mt.19.13 et 15)

       

    Les disciples:

    1. avec le baptême d’eau en vue de la réception du Souffle qui sanctifie (Actes 8.17)
    2. en vue d’une guérison (Actes 28.8)
    3. accompagnant une prière et un jeûne avant l’envoi en mission (Actes 13.3)
    4. Paul parle d’un don transmis à Timothée avec prophétie et imposition des mains. (1 Timothée 4.14). Un don d’ailleurs qui nécessitait d’être ranimé (2 Timothée 1.6), ce qui veut dire que ce don pouvait s’éteindre si l’on n’y veillait pas.

       

    Incontestablement, nous constatons que cette pratique revêtait un large spectre d’applications. Cependant elle n’était pas prise à la légère. C’est ce dont nous informe Hébreux 6.2, qui nous dit que la pratique était « encadrée » par une doctrine qui n’est ni définie, ni spécifiée dans ce texte. Et qui dit « doctrine », dit aussi rigueur quant à son application. Le problème restant sera de déterminer à partie de l’ensemble des Ecritures quelle peut être cette doctrine.


    « Avec précipitation »

    Faut-il s’étendre sur ce terme pour le comparer avec la situation prévalant dans les milieux évangéliques à tendances pentecôtistes ou charismatiques. Là, l’imposition des mains est parfois pratiquée « à la chaîne » par les leaders de ces mouvements, et aussi dans des groupes plus restreints par quiconque priant pour une ou des personnes… et ceci « avec précipitation », c’est-à-dire sans tenir compte des recommandations de Paul à Timothée qui fut missionnaire, délégué auprès d’assemblées afin de les établir en la foi, responsable de l’assemblée d’Éphèse, et sans prendre conscience des conséquences que cet acte peut avoir, comme on le verra ensuite.

    Avant de continuer avec le texte de 1 Timothée, examinons simplement le geste de l’imposition des mains.

    Nous avons là une personne qui agit dans une manifestation d’autorité à l’égard d’une autre personne momentanément « courbée ». Rappelons d’abord que le geste se doit d’être un service, un acte humble qui ne fait que manifester, concrétiser l’attouchement qu’Adonaï accorde à une personne par son Souffle.
    Imaginons maintenant qu’une personne non sanctifiée le pratique dans un esprit qui ne remplit pas les conditions de service et d’humilité requises. Dans ce cas, il ne s’agit ni plus ni moins qu’un abus de pouvoir (spirituel). La personne sur laquelle cette imposition est pratiquée se retrouve soumise à l’autre. Est-ce que cela existe ? La réponse est d’une évidence telle que la réponse va de soi.

    La position impliquée par le geste de l’imposition des mains induit donc les deux alternatives suivantes:

    1. celui qui impose les mains se complaît dans une position de supériorité, aimant garder cette position, lui donnant une valorisation absolument ignoble.
    2. celui qui reçoit se maintient dans une dépendance toxique et ne peut développer son identité dans le Mashiah, puisqu’il la développe en un homme (ou une femme) qui abuse.

       

    Rien donc n’est gratuit comme il le devrait dans ce cas et la gravité est terrible. Le geste devient une réelle malédiction, engendrant de fruits mortels.

     

     

     

    A suivre les points suivants:

     

     

    2- Revenons au texte.
    « ne participe pas aux péchés d’autrui… »

     

    3- Et la suite du texte maintenant
    « toi-même, conserve-toi pur. » Aspect contaminant.

    Il  se trouve probablement davantage de sens dans ce texte - Références au Lévitique et à Jude

     

     

     

     

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