• Comment lire certains Psaumes ?

     

     

     

     



    Souvent ces textes des Psaumes nous parlent de situations qui ne sont pas de notre actualité concrète puisqu’ils s’en réfèrent à des réalités géopolitiques d’il y a 3000 ans !

     


     

     

    Exemple: Ps 120.5 à 7 - version TOB

    « Quel malheur pour moi de séjourner à Méchek (= les puissances du nord d’Israël - associé à Tubal, Magog, les puissances caïnites) en immigré, et de demeurer parmi les tentes du Quédar (= les puissances du sud d’Israël - Quedar est un des fils d’Ismaël) !
    J'ai habité trop longtemps parmi ceux qui détestent la paix.
    Moi, je parle de paix, eux, ils choisissent la guerre ! »

    Nous transposerons ce texte en tenant compte et en sachant comme le dit le début du Psaume qu’il ne s’agit pas seulement de puissances armées mais  de discours qui sont caractérisés comme suit:
     

    « Seigneur, délivre-moi des gens qui mentent, ils ont une langue trompeuse ! » v 2
     

    L’ennemi consiste donc en un discours mensonger, et non une guerre de style militaire, discours qui assaille l’auteur de partout, du nord comme du sud.

    Nous transposerons ce texte en étant aussi attentif à la réaction du psalmiste à ces discours mensongers:


    « Quand j'étais dans la détresse, j'ai appelé  יְהוה, et il m'a répondu. » v 1
     

    Il est en détresse à cause des mensonges qu’il entend. Pouvons-nous être dans cette situation ? Oui certainement.


    Espérons bien que le discours actuel provoque chez nous de la détresse !
    Il est bizarre d’affirmer cela, n’est-ce pas ? Comment est-il souhaitable de penser que la détresse soit bonne ? La réponse est qu’il y a pire que la détresse: le pire est de « baisser les rideaux », d’éviter de sentir avec notre cœur et de penser avec notre tête, de laisser notre âme s’anesthésier au point d’en être réduit à une passivité toxique.
     

    Oui, la détresse vaut mieux que l’état amorphe ! Elle est salutaire parce qu’elle signifie que nous sommes encore atteignables dans nos cœurs et nos pensées, ce qui n'est plus le cas de ceux qui ont baissé les rideaux.

    Voici donc maintenant une transposition de ces versets du Psaume, très libre il est vrai mais certainement réaliste et correspondant à notre vécu:

    « Quel malheur pour moi d’entendre et de lire tous ces médias qui nous parlent d’une guerre sanitaire (pour le moment), de m’y sentir comme un étranger (immigré) et de parler (séjourner dans les tentes) avec tous ceux qui, gagnés par la peur, ne font qu’en rajouter. »

    « Ces gens là détestent la paix, ils choisissent le discours de la guerre ».


    Puissions-vous au moins être dans la détresse, voire être mal en point, pour pouvoir encore appeler יְהוה !

    Et la promesse est là !

    « Il m’a répondu ! »

    Et seulement dans ces conditions, nous pourrons conclure comme le psalmiste:

    « Moi, je parle de paix, eux, ils choisissent la guerre ! »

    Et dans la situation de cette crise, parce que יְהוה nous a répondu, nous sommes en position de parler de paix, de la paix de l’évangile de paix, au milieu de celles et ceux qui sont perdus dans le discours de la guerre et l'ont choisie en s'en alimentant.

     


     

     

    NOTE: évidemment, les situations de détresse dues aux mensonges, à la langue trompeuse, aux moqueries ou à la médisance et calomnie (lachon hara) ne concerne pas seulement l'état du monde actuel mais aussi diverses situations particulières. Le Psaume 120 y fait aussi écho.

     

     

     

     

     

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