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    Légalisme et spiritualisme

     

    Abus et oubli de la loi d’Elohim

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cet article a pour but de montrer les conséquences de l'annulation de la loi d'Elohim, soit par abus, soit par oubli.

     

     

     


     

     

     

    1 – L’abus du légalisme

     

    Selon le dictionnaire Larousse, le sens général du terme « légalisme » est : « Souci de respecter minutieusement la lettre de la loi et les formes qu'elle prescrit. » ou encore : « Attitude consistant à faire prévaloir sur toute autre considération le respect du droit ».

     

    Dans la société civile, cet abus se traduit par des régimes totalitaires qui veulent faire respecter une loi abusive avec une forme ou une autre de contrainte en en rendant le respect obligatoire.

    Souvent ces formes de régimes totalitaires ont un but « messianique », comme c’est le cas du communisme ou non, comme l’idéologie nationale socialiste (nazi).

     

    Dans le monde religieux, le légalisme :

    • a pour prétention d’obtenir la réconciliation avec Elohim en cherchant à obéir à sa loi, par nos propres efforts en dehors de la foi en Yeshoua le Messie et de son œuvre parfaite, en dehors de l’imputation gratuite de la justice à celui qui croit.

    • ajoute des traditions humaines ou des commandements humains à la loi d’Elohim.

    • continue ou veut continuer à pratiquer des commandements que le Fils d’Elohim a abrogé par son œuvre. Il s’agit de tout le service au temple (les sacrifices, les rites liés au service) ainsi que tout l’aspect pénal de la loi. Le croyant n’est plus concerné par la rétribution du péché, bien qu’il en reste certains aspects confiés à la société civile (vol, meurtre, etc...).

     

    Ceci comporte des conséquences catastrophiques.

    Ainsi la réconciliation avec le Père est rendue impossible et elle exprime un mépris, voire un endurcissement en relation avec le salut gratuit.

    Le plus important donc est que le « légaliste » cherche à faire avancer le royaume d’Elohim en lui ou autour de lui par une pratique, par ses propres œuvres, négligeant ainsi la grâce accordée.

     

    Le fruit de cette attitude est stérile et ne sauve pas, car comme on le sait « tous ont péché  et sont privés de la gloire d’Elohim » et le péché est la désobéissance à la loi.

     

    Pire :

    Imposée à d’autres, enseignée à d’autres cette attitude produit le plus souvent un effet de rébellion, de rejet. On constate un  revirement à l’opposé dans un sens négatif, oubli de la loi et rejet de la foi. Je pense ici particulièrement aux enfants, mais aussi aux membres d’assemblée enseignés abusivement.

    Quoique la loi soit « sainte, bonne et juste », elle est rejetée à cause de l’abus. Cela laisse des traces parfois très durables et parfois irrémédiables.

     

     


     

     

    Parenthèse sur le rôle de l’état (du magistrat)

     

    L’état, dans une perspective biblique, a pour rôle d’assurer le maintien d’une loi et l’application de cette loi. Cela, on l’a vu peut déboucher sur un totalitarisme légal.

    Néanmoins, le but de la loi est de produire un frein au mal. Rôle assigné à l’état. Lorsque Paul écrit d’être soumis au magistrat, c’est dans cette perspective. Cela est bon.

     

    Mais qu’a-t-on constaté dans nos sociétés modernes ?

     

    L’état a pris de plus un rôle sur les plans politiques bien sûr, mais aussi sur les plans économiques, éducatifs, scientifiques, psychologiques, sociaux. On parle d’état providence…

    La loi prévoyait que ces aspects relevaient de l’initiative individuelle que la loi devait encadrer, la loi mais non des employés d’un état.

    Par exemple :

    « Tu ne volera pas. » et les développement des prophètes, en relation avec l’économie.

    La loi d’Elohim prévoit aussi la sécurité des citoyens, l’écologie, l’alimentation, la santé, etc.

     

    Elle ne prévoit pas tout ce qui serait nécessaire à une société moderne, mais elle donne les directions sur lesquelles doivent se porter notre attention, où et comment légiférer et dans quel esprit.

     

    De fait l’état propose une forme de salut laïque qui est censé apporter une certaine sécurité, mais qui se substitue au Salut en Yeshoua qui couvre toutes les dimensions de la personne, et son devenir éternel, si accepté et cru.

     

     


     

     

     

    2- Abus du spiritualisme

    Ce sujet a déjà été partiellement traité dans l’article en 12 parties sur le mysticisme.

    Lien.

     

    Le mysticisme n’est cependant pas totalement comparable au spiritualisme. Cette approche spiritualiste met l’accent sur un "esprit" qui conduirait les fidèles. Ce courant priorise « l’esprit ». Cette tendance n'est pas spécifique au christianisme. Par exemple, les mouvements new-âge, même s'ils ne parlent pas toujours spécifiquement "d'esprit" utilisent d'autres vocables qui vont d'inspiration à ange.

    Dans les courants chrétiens, ce sont par excellence les mouvements de pentecôte et charismatique, qui comme on le sait a débordé sur d’autres courants, évangéliques, protestants, catholique…

    On parle alors de « l’esprit de dieu ».

     

    Ces courants descendent dans leur ADN spirituel, du mysticisme.

    Ils diffèrent car dans l’ensemble ils ne préconisent pas une ascèse sévère pour atteindre un but spirituel.

    Ils sont cependant semblables sur deux points :

    • Ils mettent l’accent sur une vie intérieure, celle de « l’esprit » qui les conduit, les motive.

    • Ils rejettent la pertinence de la loi d’Elohim pour notre temps.

     

    S’ils admettent plus ou moins fortement (et en partie donc) la pertinence des écritures, ils rayent de la carte la loi, prétendant être conduits par « l’esprit ».

     

    Premièrement, si cet esprit était vraiment le souffle s’Elohim, il conduirait chacun vers la loi comme guide afin de faire Sa volonté… ce qui n’est pas le cas. A chacun de tirer ses propres conclusions.

    Deuxièmement, l’approche pure par « l’esprit » relève d’un subjectivisme avéré. Et vu notre état de péché, et l’être n’ayant plus le guide de la Parole, de nombreuses déviances personnelles, communautaires deviennent probables.

    Troisièmement, l’église perd sa vocation. Elle appelle à un « salut » sans loi, donc sans péché puisque la loi nous fait connaître le péché, en conséquence sans repentance, sans pardon, sans avocat auprès du Père, et bien sur sans vrai salut.

    Quatrièmement, cet église ne peut-être réellement le sel de la terre, car elle ne promeut pas une vision claire du bien et du mal. Nous reviendrons sur ce sujet en conclusion.

    Cinquièmement, le modèle que donne l’église au monde, n’est pas celui attendu lorsque Yeshoua affirme : « Vous serez mes témoins... ». L’église devient le témoin d’un autre évangile que celui annoncé par les apôtres. Un évangile bâtard duquel manque tout un pan de la Parole.

     

    L’accent mis par les chrétiens sur leur piété personnelle et une « sainteté » subjective, sans loi, a eu comme conséquence d’abandonner le monde aux puissances démoniaques. Maintenant que ce fait est manifeste, les chrétiens se rendent compte maintenant que ni leurs églises, ni leurs familles se sont à l’abri de l’infection culturelle ambiante, infection qui prend aujourd’hui la forme d’une épidémie.

    Tout cela car les chrétiens ont renoncé à annoncer avec le salut, la source de la connaissance du bien et du mal, la loi d’Élohim.

    On peut parler de « démission de la loi », et de tous les textes de nos bibles.

     

     


     

     

    Conclusion

     

    Le légalisme conduit à une forme ou une autre de totalitarisme. Il conduit aussi, en fin de compte à des extrême inverses par réaction… au spiritualisme. Il dévalue et ridiculise la sainte loi d’Elohim.

    Le spiritualisme est un abandon de la Parole-Loi qui ne brille plus dans les ténèbres de ce monde. L’église a mis la lumière sous le boisseau. Le monde, en conséquence, n’a plus de boussole et se livre au nihilisme, à l’anarchie et à des réactions arbitraires d’autoritarisme.

    Faute de références vraies, absolues, on passe sans autre de la pourriture à la dictature.

    L’antinomisme (position contre la loi) est le levain qui corrompt toute la pâte.

     

    Il existe comme un mouvement de balancier entre ces deux tendances. Par exemple les abus des monarchies ou de la bourgeoisie ont conduit à des régimes totalitaires. Les régimes totalitaires tombent et on en revient à des régimes qui prônent la « liberté »…. sans loi, et bien sûr sans la loi d’Élohim. L’anarchie s’installe et on attend un « sauveur » qui a toutes les chances d’installer un régime totalitaire. L'histoire des hommes est la preuve de ce cycle maudit.

     

    Et l’église est la grande absente, quand elle ne participe pas elle-même à ce mouvement de balancier, se souciant peu des parole de l ‘Adon : « Mon royaume n’est pas de ce monde ».

     

     


     

     

    Rappel.

     

    ICI, nous promouvons la loi d’Elohim, sa Torah.

    En aucun cas, les deux approches, légalistes ou spiritualiste s'excluant mutuellement, ne sont fidèles à l’Écriture.

    Pour rappel, l’observation de cette loi a toujours requis une réelle conversion du cœur. Sinon, c’est du légalisme, on est d’accord.

    Voir aussi ICI

     

     

     

     

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