• Les dates des saintes convocations

    selon Lévitique 23

    Des questions... - 6

    Les calendriers lunisolaires

     

     

     

     

     

    Le titre de cet article est au pluriel (Les calendriers lunisolaires) mentionne plusieurs calendriers lunisolaires… Nous évoquerons une bonne quantité de critères de détermination de ces calendriers. Nous constaterons en conséquence qu’un bon nombre de possibilités existent.

    Nous avons considéré précédemment une possibilité de calendrier solaire comme il en existait en Égypte du temps de de l’esclavage des israélites.

    Citons pour introduire ce texte de Paul aux Colossiens.

    « Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats... » Colossiens 2.16

    Le terme grec pour « nouvelle lune » est « neomenia ». Alors que dans l'hébreu, le terme traduit par "mois" ne désigne pas spécifiquement si le calendrier est solaire ou lunaire, en grec, il n'y a aucun doute, le terme désigne bel et bien un mois lunaire ou lunisolaire. Probablement lunisolaire puisque les calendriers purement lunaires avaient été abandonnés à l'époque de l'apôtre Paul, à cause de leur inexactitude au fil du temps.

    Il s’agit du seul endroit des textes de b’rith hadasha qui parle des calendriers. On a au moins ici une précision alors qu’on ne peut pas déduire l’existence de mois lunaires (ni solaires) dans le tanakh, comme vu précédemment. Le terme hébreu pour « mois » est utilisé sans qu’on puisse en déduire de quelle nature étaient ces mois.

    Peut-on se baser sur un seul texte comme celui des Colossiens ? Je ne sais pas ! Quoiqu’il en soit l’existence d’une pratique des mois (luni)lunaires est avérée et ce type de mois était en usage à l’époque apostolique dans le judaïsme et dans la qehila naissante.

    Par ailleurs, on admet généralement que les mois lunisolaires étaient la pratique courante en Israël et Judah parce que les leaders religieux, par tradition orale, l’ont affirmé. Ce n’est pas un jugement, c’est un fait. Et il est bon de le souligner.

     


     

    Venons-en maintenant aux calculs divers et variés de la détermination du premier jour de chaque mois et en particuliers du premier mois de l’année (selon la torah écrite) qui inclut Pessah au 14ème jour et la fête des pains sans levain ensuite.

    Pour répondre à cela recensons les critères de détermination d’une nouvelle lune et par conséquent d’un nouveau mois.

    Rappelons que dans l’idéal le premier mois de l'année sera celui qui verra la germination de l’orge en Israël... et que cet idéal n'existe pas aujourd'hui dans la qehila de l'Adon Yéshoua.




     

     

    Premier critère de détermination du début d’un mois lunisolaire.

    Admettons d’abord que pour Élohim le centre de notre monde est la terre d’Israël promise avec Jérusalem comme capitale. Ce sera donc l’heure de Jérusalem dont il faudra tenir compte. On pourrait faire autrement et choisir son lieu de résidence certains le font à coup sûr. Chacun aurait alors son calendrier en fonction des fuseaux horaire dans lequel il réside.

    Nous simplifierons ici en choisissant Jérusalem comme lieu de calcul de la nouvelle lune.

     


     

     

    Deuxièmes série de critères.

    Il s’agit d’un rappel : une journée chez les israélites commence le soir au coucher du soleil. C’est donc en ajoutant ce facteur que l’on pourra déterminer le jour de la nouvelle lune. En résumé, voici tous les points vus dans cet article et dans les précédents :

    • Le jour du soir au soir du lendemain,

    • dans le mois dans lequel adviendra la moisson de l’orge,

    • dans le fuseau horaire de Jérusalem,

    • et aussi en fonction aussi des critères qui suivent. Voir ci-dessous.

     


     

    Autres critères.

    A ma connaissance la nouvelle lune est déterminée de trois façons différentes par les uns ou par les autres.

    1. la nouvelle lune astronomique. Il s’agit de la période sans lune (lune noire) qui advient chaque lunaison. Elle dure une nuit et parfois deux. Formellement et astronomiquement parlant, c’est la période où commence la nouvelle lune. Que l’on ne la voie pas, n’y change rien. Aujourd’hui, grâce aux progrès de la science astronomique, ce moment de passage d’une lunaison à l’autre peut être déterminé à la seconde près.

    2. l’apparition du plus mince filet visible de la lune dans le ciel. (un fin quartier de lune). Cette observation du ciel peut paraître évidente : elle ne l’est absolument pas ! En effet toutes celles et ceux qui comme moi ont pour intérêt d’observer le ciel, savent que des obstacles peuvent empêcher cette observation: des nuages peuvent cacher notre satellite ou alors des brumes humides provenant des lacs et des mers, ou terrestres peuvent en voiler la vision.

    3. l’apparition d’un quartier lunaire plus étendu, par exemple le premier quart de la lune croissante. Si aujourd’hui nous pouvons déterminer précisément le quart du temps que dure une lune croissante, je ne sais comment autrefois on pouvait effectuer ce calcul par simple observation, et préciser qu’à tel moment (plutôt qu’un autre) se situait le moment de la nouvelle lune. Ce ne pouvait pas être absolument précis.

    Il ne faut pas s’imaginer que du temps des patriarches et de l’Israël biblique on ne savait pas observer le ciel avec précision. Chacun des trois points relevés ci-dessus était connu, prévisible et observable avec une très bonne précision. On sait que la science astronomique du temps des patriarches était avancée en particuliers dans la patrie d’origine d’Abram.

    De plus les lévites étaient préposés à tout ce qui avait trait à la vie cultuelle du peuple, y compris le calcul des calendriers. Ils agissaient en tant que « professionnels » en matière d’observation du ciel.

     


     

    Conclusion.

    On peut percevoir maintenant la complexité de choix du jour du commencement de la nouvelle lune (et du premier mois de l’année).

    La bible ne nous donne pas de recette à cet égard. Les uns et les autres mettent en avant d’autres critères pour déterminer leurs choix de date … et de calendrier : en effet la détermination du premier jour du mois du premier mois de l’année nous donnera les dates des autres fêtes de notre Élohim.

    - Shavouot qui se situera 7 semaines après le lendemain du shabbat situé pendant la fête des pains sans levain, donc un dimanche dans le calendrier grégorien. Il ne s’agit donc pas d’une date fixe puisque le jour de ce shabbat spécifique peut varier d’année en année.

    - Les fêtes du 7ème mois de l’année : Yom Terouah, Yom Kippour et Souccot.

     


     

    Alors, dira-t-on, quel jours choisir pour célébrer toutes ses fêtes ? Dans un article conclusif, nous aborderons ce sujet.

     

     

     

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