• sa`ir שָׂעִיר – bouc (émissaire)

     

     

     

     

    Dans l’histoire biblique et dans l’histoire des hommes, il y eu des nominations spontanées de « bouc émissaires » (innocents) qui se voyaient spontanément et d'un élan commun de la foule chargés d’un péché ayant entraîné des malheurs pour les autres, pour le peuple. Sans le filtre de la justice instituée (tribunaux), sans base sensée, phénomène collectif, ces « boucs émissaires » furent persécutés et tués.

     

    Le Tanakh nous enseigne que ce cas de figure était prévu dans la sainte torah : le bouc à Azazel.

    « Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d’Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché ; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l’aide d’un homme qui aura cette charge. Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre désolée ; il sera chassé dans le désert. » Lévitique 16.22

    Le terme « bouc émissaire » n’existe pas en hébreu. Il est dit : « Celui qui aura chassé le bouc pour Azazel »Cependant le fait que le bouc soit chassé dans le désert implique qu’il soit « émissaire » de nos péchés qui sont envoyés au loin dans un endroit désert où le soleil les frappera.

    L’expression "émissaire" est venue de la traduction des septantes qui ont écrit « ez ozel » ce qui signifie « en partance » qu'ils traduisent en grec ancien par apopompaîos trágos, rendu en latin par caper emissarius,  « bouc émissaire ».

     


     

     

    ni soit le saint Nom de יְהוה Adonaï d’avoir donné un moyen pour Israël de se démarquer de la folie vengeresse des peuples. Un rituel chargé de sens rappelait que les péchés étaient déjà mis à distance dans un lieu où on ne revient pas vivant, ceci via le bouc chargé des péchés. Il n'est plus besoin de vengeance ni d'aucun autre bouc émissaire puisqu'on avait compris que c'était nos péchés les responsables des malheurs qui nous frappent et que ces péchés étaient mis au loin, emportés par ce bouc

    De nos jours, nous savons que le péché a été porté et qu’il a été emporté dans la tombe, par Yéshoua, le Messie.

    Pourtant, on voit apparaître ici et là, parmi ceux qui se disent le peuple d’Elohim, des désignations de coupable… « Le coronavirus ’est la faute à »…. J’ai vu cette expression à plusieurs reprises sur le web. Et aussi : « il vont payer »… en parlant des autorités françaises, etc. Cette tendance existe bien de nos jours.




     

     

    Retour historique.

    Déjà dans la bible les israélites puis les juifs furent accusés de maux pour lesquels ils étaient innocents.

    Dans l’histoire plus récente (moyen-âge et suivant) des pestes submergèrent l’Europe faisant des hécatombes très significatives (25 millions de morts) pour la grande peste noire du XIV ème siècle  (25 millions de morts).

    Lors de ces pestes : qui fut désigné coupable ? Les juifs en premier… alors que bien sûr ils étaient innocents du fléau de la peste.

    Le juif, victime émissaire historique. Le chrétien aussi parfois mais rarement. Les chrétiens ont été et sont persécutés dans certains régimes totalitaires… mais il ne s’agit pas là d’un phénomène de « bouc émissaire ». Les autorités de ce pays veulent une pensée unique et leur décision est réfléchie: ce n'est donc pas un phénomène "spontané" qui part d'un "bruit" qui se répand.

    Dans le phénomène de « bouc émissaire », il s’agit d’une rumeur, d’une suspicion qui enfle et qui devient un credo pour un grand nombre. Le phénomène est spontané, populaire, encouragé si cela est jugé utile par les autorités en place. Cela sert à apaiser les angoisses des accusateurs, rien d'autre.

     

    Les juifs n’y seront pour rien (pas plus qu'une autre population visée, comme les gitans). Soyons du côté des "désignés coupables"... non parce qu'ils seraient saints ou justes, mais parce que cette "désignation du coupable fictif" est un plus grand péché encore.




     

    Dans un temps de crise, soyons alertés de ce phénomène pour ne pas y céder, et restons fermes dans la foi. 

    Ne prêtons pas l’oreille aux rumeurs, au bruit articulé qui monte depuis l’angoisse et la peur des uns et des autres.



    Rappelons-nous trois choses :

    - Notre Mashiah, Yéshoua a déjà payé de prix de nos péchés pour ceux qui croient. Il fut le « bouc » dédié à Azazel… à Gethsémané, sur la Croix et dans le tombeau. Nous n’avons pas besoin de « boucs émissaires ».

    - C’est à notre Elohim qu’appartiennent la vengeance et la rétribution, pas à nous.

    - A la mesure de notre foi, יְהוה Adonaï nous protège et nous protègera. Restons dans la paix, même si cela peut être un combat, celui de la foi.

     

     

     

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