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    Prophètes et faux prophètes 

     

     

    Quatrième partie

     

    La prophétie de nos jours

     

    Vérité ou mensonges 

     

     

     

     

     

     

     

     

    Articles sur le même sujet.

     0 - Une introduction

    1 - Les prophètes du Tanakh, Yéshoua comme prophète et les apôtres. 

    2 - Les faux prophètes dans le Tanakh

    3 - La prophétie dans l'alliance renouvelée en Yéshoua

    5 - Notes sur la "parole de connaissance" telle que pratiquée aujourd'hui

    6 - Une conclusion

     


     

     

    Que voilà un sujet délicat !

     

    Préalablement, distinguons entre l’exercice collectif de la prophétie, comme pratiqué dans les temps apostoliques, et le ministère prophétique.

     

    Exercice collectif de la prophétie :

    Dans l’article précédent, nous avons vu que l’exercice prophétique dans les églises contemporaines n’avait pas de similitude avec celui pratiqué autrefois dans un temps d’effusion du Souffle d’Elohim.

    De nos jours, la prophétie est au mieux un exercice individuel, mais non collectif. Il n’existe plus de soumission les uns aux autres, on ne juge plus la prophétie. Celle-ci se réduit au mieux à des encouragements. On peut se dire que ce n’est pas si mal que ça après tout ! Sauf qu’on a perdu le sens que Paul lui attribuait : amener la conviction de péché.

    En cela l’exercice prophétique devient suspect, même dans ses meilleurs aspects. En effet, elle conforte beaucoup trop systématiquement le croyant au lieu de le remettre en question.

    Ne parlons même pas des promesses qui satisfont la chair émises parfois dans ces paroles, par exemple la promesse d’un futur mariage ou d’une amélioration d’une situation délicate, financière ou autres… On se trouve certainement là dans une situation dépeinte par Jérémie le prophète d'Adonaï : ils prophétisent la paix et il n’y a point de paix.

    « Paix ! paix ! disent-ils ; et il n’y a point de paix... » Jérémie 6.14



    Le ministère prophétique

    « Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs... » Ephésiens 4.11

    Certainement des croyants ont un rôle prophétique bien marqué, un appel spécifique.

    Rappelons que comme le rappelle ce texte des Actes des apôtres, ce ministère s’exerçait en accord avec d’autres et non tout seul.

    « Il y avait, dans l’assemblée (qehila) qui était à Antioche, des prophètes et des docteurs : Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manaën qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul. Pendant qu’ils célébraient le culte à Adonaï et qu’ils jeûnaient, le Souffle Saint dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. » Actes 13.1 & 2

    Ils étaient ensemble dans leur jeûne et tout se faisait de façon collective, en bonne harmonie. Dans ce texte, ils reçoivent une consigne missionnaire. Dans d’autres passages, la prophétie est purement prédictive.

    Qu’est-ce qui permet de vérifier la validité du ministère prophétique ?

    - il est, comme dans l’assemblée, collectif. Il s’opère dans la soumission. Quid de cet exercice de (pseudo) ministère prophétique aujourd’hui ! Dans TOUS les cas que l’auteur de ces lignes a rencontré et connaisse, on a un homme ou une femme qui prononce SEUL(E) la prophétie. Comment ne pas se demander alors, compte tenu des critères apostoliques, si ce ou cette prophète (sse) est bien envoyé(e) d’Élohim ?

    - Tout comme les prophètes du tanakh, les prophéties de caractère prédictif doivent s’avérer exactes. Voir à ce sujet le chapitre 28 du prophète Jérémie. La fausseté d’une prédiction entraîne le discrédit complet du prophète que l’a émise. Or, pour ceux qui ont entendu des prophètes contemporains, combien de promesses prédictives ne se sont jamais réalisées ? Pour l’auteur de ces lignes : un grand nombre.

    Et on ne mentionne pas ici les prophéties tellement vagues et découlant du bon sens, qu’il n’y a aucun moyen de vérifier leur validité.

     


     

     

    Conclusions

    L’exercice de la prophétie et le ministère prophétique « moderne » souffre d’un décalage monumental avec l’exercice biblique de ce don ou ministère du 1er siècle de notre ère.

    Nous ne prétendons que tout soit faux : il est nécessaire de juger au cas par cas, bien sûr. Rappelons que les prophètes (et les prophéties) authentiques sont rares, selon les écritures : Élie seul contre 450 prophètes de Baal, Jérémie seul contre les prophètes et sacrificateurs de son temps… RIEN n’a changé, ce qui fut reste valide, soyons-en surs !

    Les fausses prophéties ont deux sources :

    - l’être humain corrompu qui tend à satisfaire sa chair et celle de ses auditeurs.

    - les démons qui peuvent influencer et diriger les paroles humaines.

    « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. » Matthieu 7.22

    Et dans le même passage :

    « C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » Matthieu 7.20

     

    Et quel est le fruit du Souffle d’Elohim ?

    1 - « Et quand il sera venu, il - le Souffle Saint d’Élohim - convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement : en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus ; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. » Jean 16.8 à 11

    Toute intervention du Souffle a pour but de produire ces effets salvateurs : croire au Fils, croire à son ministère auprès du Père, affirmer le jugement du satan. Il s’agit là d’un excellent moyen de juger la validité des prophéties.

    Récapitulons, l’exercice prophétique, comme d’ailleurs toute autre fonction dans le corps du Maschiah, a pour but :

    - De convaincre de péché et d’amener l’âme à croire en Yéshoua pour la rémission de son péché.

    - De considérer le Mashiah dans son rôle actuel auprès du Père comme Kohen Gadol, souverain sacrificateur, notre avocat.

    - De considérer par la foi la victoire acquise à la croix par le Mashiah contre le prince de monde qui est d’ores et déjà jugé et avec lui, toutes ses œuvres mauvaises, premièrement en nous et en tous ceux que le Père appelle.

     

    2- « Mais le consolateur, le Souffle Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » Jean 14.26

    La prophétie, outre le rôle strictement consolateur qu'elle peut peut-être avoir , nous enseigne de son point de vue particulier qui est de "secouer" le peuple des croyants. Elle le fait en conformité avec toutes les écritures qui sont une émanation à la fois écrite et rendues vivantes par le Souffle d’Élohim, émanation du Fils lui-même, Parole vivante.

    La prophétie ne dévie jamais des missions attribuées au Souffle dans nos temps. Ce sont là des critères de jugement sûrs. Aussi, tout autre usage prophétique est à priori irrecevable.





    A Suivre : Notes sur la « parole de connaissance » telle que pratiquée aujourd’hui.



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